Cycles irréguliers : la symptothermie est-elle faite pour vous ?

“Mes règles sont irrégulieres, elles reviennent tous les deux ou trois mois… Puis-je utiliser la symptothermie ?” C’est bien souvent une question centrale pour les femmes qui souhaitent se lancer dans la contraception naturelle. Or la symptothermie est tout à fait appropriée aux cycles irréguliers. Voici pourquoi :

Observer son cycle et le réguler !

La symptothermie en tant que méthode d’observation du cycle, ou méthode d’observation de la fertilité permet d’accéder à la compréhension profonde de ce qui se passe dans son corps. Le simple fait de poser son regard sur le cycle peut permettre de le réguler. L’utilisatrice prend conscience du fonctionnement de son cycle, puis adapte son comportement consciemment ou inconsciemment : soit elle adapte son hygiène de vie, soit elle bénéficie d’un mécanisme de rétrocontrôle biologique. Le phénomène a été repéré dès les premières mises au point de la méthode symptothermique dans les années 1960.

« N’oublions pas que tout part de l’hypothalamus dans le cycle féminin. C’est lui le chef d’orchestre de la symphonie hormonale, il est étroitement lié à nos émotions », rappelle Fabienne Goddyn, créatrice de Symptothermie.pro et aussi praticienne en hypnose.

Bien souvent, les cycles irréguliers sont liés à des ovulations qui tardent et qui allongent anormalement le cycle. Par la pratique de la symptothermie et au bout de quelques mois d’observation, ce retard peut être compris, puis régulé.

« En tant que formatrice, j’estime que cette irrégularité est une chance dans l’apprentissage, rassure Fabienne Goddyn, créatrice du site Symptothermie.pro. Cela libère la femme de la tentation de compter les jours de son cycle (méthode Ogino) pour se concentrer réellement sur les observations et leur donner le sens nécessaire à un bon suivi du cycle ».

Votre corps vous envoie des signaux

Chaque jour le corps envoie des signes par rapport à l’évolution ou non de la fertilité sous forme de variation de : températures, glaire cervicale et position du col de l’utérus. Ces signes peuvent passer inaperçus à celle qui n’est pas attentive mais seront clairs pour celle qui est formée à les repérer. Ils se retrouvent chez toutes.

D’autres signes plus subjectifs s’ajoutent comme:

  • les variations d’humeur (la légendaire mauvaise humeur des règles ou du syndrome pré-menstruel en est l’illustration parfaite),
  • des douleurs et tensions diverses dans les seins ou les ovaires,
  • une libido plus ou moins haute…

Ces signes seront variables d’une femme à l’autre et d’un cycle à l’autre.

Chaque jour avec la symptothermie, l’utilisatrice interprète ce qui se passe dans son corps pour donner du sens. Elle n’anticipe pas et n’extrapole pas : elle observe simplement.

« La symptothermie peut vous dévoiler vos propres mystères, explique Fabienne Goddyn. Nous assistons parfois à des prises de conscience qui ont un impact positif sur le cycle. L’irrégularité peut avoir des causes bien différentes d’une femme à l’autre. Cette méthode permet d’explorer les causes possibles. »

Trois moments où l’irrégularité est normale

Un cycle est considéré comme normal tant qu’il est dans la fourchette des 25-35 jours, mais il est tout-à-fait admissible qu’un cycle soit exceptionnel et sorte de cette fourchette. Les émotions sont souvent impliquées. Cette irrégularité n’est alors en rien pathologique.

Il y a par ailleurs 3 périodes de la vie de la femme où cette irrégularité est normale :

1. A la puberté, beaucoup de jeunes filles s’inquiètent d’avoir des cycles irréguliers. Or les règles irrégulières sont tout à fait normales au démarrage de la vie fertile. Trois ans peuvent être nécessaires avant que le cycle trouve son rythme de croisière.

2. Idem à la péri ménopause  : la fertilité tire sa révérence bien souvent dans l’irrégularité, avant l’arrêt définitif des ovulations. La symptothermie permet d’observer l’entrée dans cette phase et de suivre la fin de la fertilité sans pour autant s’inquiéter.

3. Après la grossesse et le retour de couche, en temps d’allaitement, il est fréquent que les cycles soient aussi différents de que l’on connaît. Cette irrégularité et ces changements sont parfaitement logiques avec la présence des hormones liées à l’allaitement qui viennent interférer avec les hormones habituelles du cycle.

Aucune incidence sur la fiabilité de la symptothermie

Que les règles arrivent tous les 21/28/36 ou même 60 jours ne fait pas de différence pour la sécurité contraceptive : avec la symptothermie, c’est une interprétation au jour le jour qui permet de savoir où en est le cycle ! Cette méthode aussi fiable que la pilule ou le stérilet s’intéresse au jour de l’ovulation et non à la durée du cycle. « C’est un point fondamental qui permet de comprendre pourquoi la méthode est utilisable par toutes, y compris à la puberté, à la pré-ménopause, pendant l’allaitement ou en cas de pathologie féminine », explique Fabienne Goddyn.

Attention aux cycles irréguliers cachés!

« Avoir des règles régulières ne veut pas dire que vous avez des ovulations régulières, pourrait vous préciser toutes les conseillères des méthodes d’observation du cycle. Des cycles réguliers ne se résument pas à voir ses règles arriver tous les 26 à 30 jours. On a tendance à penser que l’ovulation est forcément située au milieu de son cycle. Dans la pratique, nous constatons qu’il n’en est rien.  En effet, une femme peut être parfaitement « réglée »  mais avoir des ovulations précoces ou tardives, voire absentes. C’est le signe d’un facteur émotionnel caché ou d’un déséquilibre de l’équilibre hormonal entre œstrogènes et progestérone ».

Cette irrégularité dissimulée par la régularité de la durée du cycle, la femme ne peut la découvrir qu’en s’observant avec la symptothermie. Cela lui évitera bien des approximations en matière de contraception naturelle. « Beaucoup de femmes utilisent des applications mobiles qui accordent des jours infertiles sur la base de la durée du cycle. Mais ces algorithmes ne sont pas basées sur vos observations et peuvent vous déclarer infertile alors que vous êtes en pleine zone de fertilité, prévient Fabienne Goddyn.  Seule l’observation peut permettre de garantir votre sécurité contraceptive.

L’irrégularité vue par le professionnel

Quelle qu’en soit la cause, les cycles irréguliers sont un symptôme qu’il va falloir prendre en compte différemment selon l’âge et la situation de la femme.
A la puberté, l’irrégularité est normale. A la maturité, elle indique que la ménopause approche. Entre les deux, elle peut être signe de dysfonctionnement qu’il faudra explorer par l’hygiène de vie et, si cela ne l’explique pas, par une approche de recherche de pathologie. L’endométriose et les ovaires polykystiques sont bien souvent en cause. C’est au professionnel de santé de poser un diagnostic et de proposer un traitement.

Du côté de l’observation du cycle, la symptothermie dite scientifique peut permettre à ce professionnel d’affiner son approche. L’utilisatrice concilie alors son but initial de gestion de sa fertilité avec une nouvelle préoccupation, celle de mieux gérer sa santé en aidant le professionnel dans ses investigations et bilans.

Et vous, quelle est votre expérience avec les cycles irréguliers ?

Pour en savoir plus, téléchargez notre livret d’information sur la méthode

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